Avant de déterminer le taux de CO2 acceptable dans une habitation, il convient de rappeler quelques informations utiles, notamment la teneur en CO2 dans l’atmosphère.
Le CO2 présent dans l’atmosphère provient des émissions d’origines naturelles (volcans, incendies, etc), ainsi que des émissions d’origine anthropiques, à savoir créées par l’activité humaine (industrialisation, transports, etc).
La teneur en CO2 dans l’atmosphère augmente fortement chaque année, nous n’allons pas rappeler ici les conséquences, les pays à l’origine de cette augmentation et le combat à mener pour stabiliser ce taux, nous montrerons seulement ce qui nous intéresse, c’est à dire la courbe suivante, qui parle par elle-même.
Ce qui nous intéresse dans cet article, c’est la valeur maximale de CO2 à ne pas dépasser dans une habitation, sachant que pour faire baisser ce taux il convient d’aérer, savoir quelle est la teneur en CO2 de l’air extérieur s’avère utile.
Selon l’Association Nationale pour la Prévention et l’Amélioration de la Qualité de l’Air, la teneur en CO2 présente dans l’air extérieur est d’environ 0.04%, soit environ 400 ppm.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a émis un rapport complet sur l’impact du CO2 mesuré dans l’air intérieur sur la santé, rapport dans lequel nous trouvons les valeurs et seuils de CO2 à ne pas dépasser dans une habitation, notons que le temps d’exposition est primordial dans ces recommendations.
Aussi, les seuils à ne pas dépasser sont exprimés en différentiel de CO2, c’est à dire la différence entre la concentration de CO2 à l’intérieur, et celle à l’extérieur.
Les chiffres clés
Entre 0 et 400 ppm (mesure différentielle)
La qualité de l’air est excellente, il n’est pas nécessaire d’aérer la pièce. La mesure absolue du taux de C02 est donc de l’ordre de 400 à 800 ppm, si nous considérons que l’air extérieur a une concentration de CO2 de 400 ppm (0.04%)
Entre 400 et 600 ppm (différentiel), soit 800 et 1200 ppm (absolu)
La qualité de l’air est moyenne, un temps d’exposition assez long (une journée de travail par exemple) peut faire surgir quelques symptômes tels que la fatigue, des problèmes de concentration chez certaines personnes. Une aération de quelques minutes s’avère utile.
Entre 600 et 1000 ppm (différentiel), soit 1000 et 1400 ppm (absolu)
La qualité de l’air est médiocre, un temps d’exposition moyen peut faire surgir des problèmes d’asthme chez l’enfant (en moyenne sur une journée d’école), une altération de la psychomotricité chez l’adulte (en moyenne sur quelques heures). Une aération de plusieurs dizaines de minutes s’avère nécessaire.
Au delà de 1000 ppm (différentiel), soit 1400 ppm (absolu)
La qualité de l’air est très mauvaise, un temps d’exposition même limité peut engendrer des problèmes respiratoires sévères. Une longue aération s’avère nécessaire.
Les capteurs de CO2 vendus dans le commerce fournissent des valeurs absolues, il est donc indispensable de regarder les valeurs mesurées par les capteurs, et les comparer aux seuils mentionnés ci-dessus afin de savoir s’il faut aérer la pièce ou s’aérer soi-même.